Le programme ou plateforme du Bloc Québécois est plus détaillé (environ 150 pages) que celui du NPD quien fait 30. Ce sont deux visions complémentaires: la précision d'une ligne et la volonté de marquer les points essentiels.
Sur les questions sociales et économiques, on a à faire à des programmes semblables.
Le Bloc Québécois propose notamment en social et en économique:
-une réforme de l'assurance-emploi (assurance-chômage) afin qu'elle bénéficie à plus de personnes
-aider les aînés à vivre chez eux, ou par un parent aidant
-ravaloriser les pensions
-augmenter le Supplément de Revenu Garanti
-assurer un programme public de logements sociaux et abordables avec la précision d'une gestion publique
-soutenir par des programmes fédéraux la recherche et le développement dans le durable, la haute qualité
-abaisser la barre d'intervention du fédéral à 300 millions de dollars quand il y a achat par une entreprise étrangère d'une entreprise canadienne , avec garantie pour les emplois,les salaires et les pensions
On retrouve la même chose chez le Nouveau Parti Démocratique, sauf que l'on ne précise pas si les logements sociaux doivent être gérés par le public et la barre d'intervention du fédéral pour un achat étranger est plus basse à 100 millions de dollars. Le NPD précise en outre que les collectivités doivent avoir des audiences publiques avec les entreprises étrangères acheteuses, signe d'une transparence démocratique, afin de s'assurer du bon traîtement social des salariés et des retraités de l'entreprise.
Surtout le NPD veut réinstaurer le salaire minimum fédéral, supprimé en 1996 par les Libéraux.
Le Bloc Québécois est plus précis sur deux points stratégiques de l'économie québécoise: l'aéronautique, à favoriser autant que l'automobile ontarienne et les arsenaux des chantiers Davie à relancer, ainsi que de la nécessité de rénovation des ports. Enfin le Bloc Québécois insiste sur la nécessité d'un vrai partenariat avec l'Union Européenne.
Le NPD précise que l'impôt sur les PME doit être abaissé de 11% à 9%, un développement accru du nord de l'Ontario (avec l'agence FedNor) et des baisses de côtisation pour la création de près de 200.000 emplois.
Le Bloc Québécois est plus précis sur le développement régional , notamment les zones de production forestière, à soutenir, après la crise actuelle qui dure depuis2005 et à aider à la favorisation de la diversification économique. De même que sur les transports, un long développement est réalisé sur le développement des aéroports locaux (en les aidant), la ligne à grande vitesse Québéc-Montréal-Windsor. Un point fort est abordé sur la poste canadienne, Postes Canada, où il est indiqué le recul du service et la fermeture d'agences en zone rurale. Il est demandé à ce qu'on revienne à une plus forte implantation , comme en 1994 et un rejet pur et simple de la privatisation.
L'aspect familial et la santé sont plus développés dans la plateforme du Nouveau Parti Démocratique: plan en concertation avec les provinces de garderies et d'éducation préscolaire, des transferts fédéraux aux provinces pour réduire les coûts universitaires. On aurait aimé l'échelonnement vers la gratuité de l'ensiegnement supérieur.
Le contrôle des frais bancaires sur les cartes de crédit, la combinaison des prestation à l'enfant et à la garde d'enfant, le cumul assurance-emploi/congé parental, la réduction du coût des médicaments en concertation avec les provinces,l'aide à la formation fédérale de médecins et d'infirmiers, aider les programmes provinciaux pour une éducation à l'alimentation saine.
Au niveau écologique, le NPD veut faire du Canada un exemple en réduction de gaz à effets de serre et aller vers un marché de quotas d'émissions de gaz continental (Canada/Etats-Unis), financer les transports en commun par 1 cent supplémentaire sur l'essence, les fonds publics à la recherche tandis que le Bloc Québécois insiste sur les aides à l'habitation écoogique, les voitures hybrides ou écologiques et bien-sûr la recherche.
Le Bloc Québécois estime que l'économie québécoise est spécifique et a des intérêts opposés à ceux du Canada. Avec l'ouest, oui, mais pas avec l'Acadie et l'Ontario. On remarque que le NPD reprend en partie le modèle québécois d'intervention et de protection familiale. Ce sont bien deux partis socialistes.
Le Bloc Québécois insiste beaucoup sur la compétence culturelle à donner au Québec, le long rappel sur la souveraineté québécoise, la nécessité de favoriser le cinéma québécois, de demander à ce que chaque poste fédéral de la fonction publique soit pour une personne bilingue dont les juges et que la loi 101 (Charte de la langue française) soit la seule référence linguistique au Québec pour la vie et le travail, sans que la Cour du Canada n'intervienne.
Comme le NPD, le Bloc Québécois demande à ce que Radio-Canada ait plus de représentants franco-canadiens.
Le NPD veut que l'on puisse choisir sa langue officielle donc si une famille décide de garder le français dans l'éducation, c'est un droit fédéral impératif à respecter, de réviser si nécessaire la loi sur les langues officielles en faveur des minorités, cela veut dire surtout les minorités francophones et une vraie représentation et compréhension du français à la Cour suprème. Le Bloc Québécois précise plus son programme linguistique et il est plus protecteur pour la nation québécoise.
Il faut noter que deux lignes sont consacrées par le Bloc Québécois à la question inguistique et nationale canadienne française et acadienne (financement fédéral régulier des organismes). Le Bloc Québécois ne parle que très peu d'une vision fédérale, ce qui est un peu normal, vu son nom.
Sur le plan linguistique et identitaire fédéral, la reconnaissance de la Charte de la Langue Française du Québec comme charte constitutionnelle exclusive pour le Québec est nécessaire en attendant la Constitution québécoise.
Demander à revenir sur les lois du Manitoba,...qui ont aboli l'enseignement bilingue obligatoire pour tous.
Reconnaître la nation acadienne au même titre que la nation québécoise avec sa propre loi 101 (donc créer la 11e province, 'Acadie , au nord du Nouveau-Brunswick .
J'ajouterais la création d'une communauté linguistique institutionnelle et confédérale des Canadiens français, comme ce qui existe en Belgique et qui mettrait tous les Canadiens français sous la protection de la Charte québécoise de la langue française.
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