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mercredi, juin 04, 2014

Tribune dans "Le Sganarelle": "Notre réforme territoriale pour le Médian" (Centre, Poitou-Charentes, Limousin)

"Le Sganarelle", 03 juin 2014

Tribune rédigée par Josiane Diat (Parti Ouvrier Médian), Marie Laterre (Parti Vert Médian), Charles Leblond (Parti Libéral Médian),Barthélémy Restons (Parti Conservateur Modéré Médian) et Evelyne Saint-Nectaire (Parti Social-Démocrate Médian)

Nous avons pris acte de l'annonce de la carte de la réforme territoriale, annoncée par l'Elysée et le président de la République française et cela confirme que l'on ne prend pas en compte véritablement les intérêts des centres. Non pas qu'ils soient plus importants que ceux des autres régions, mais ils n'en sont pas moins importants.
Nous savons que nos régions, n'étant pas sur les axes majeurs de la France: l'axe Le Havre-Paris-Lyon-Marseille, l'axe Paris-Lille, l'axe Paris-Nantes-Bordeaux et depuis quelques années l'axe Paris-Nancy-Metz-Strasbourg. Nous sommes à l'état de périphérie tout en étant à l'intérieur. Nous sommes très souvent, trop souvent considérés comme la "cinquième roue du carrosse" et cela ne peut plus durer.
C'est pour cela, le journal "La Délivrance" en a rendu compte, nous avons proclamé "l'Archiduché du Médian" et l'indépendance des trois régions centrales. Le découpage de la grande région centre-ouest a clairement été le dernier, une fois que tous les autres ont été faits, le découpage par élimination, un peu par hasard. Un découpage "bateau" comme on dit souvent.
Nous trouvons dommage que pour des raisons politiciennes, on en vient à dessiner le destin de populations pourtant au coeur de la France, presque à l'origine du pays: l'Orléanais a appartenu depuis toujours au domaine royal, le Berry fut la première province annexée au domaine royal et les territoires poitevins et limousins furent intégrés au cours du XIII° siècle au domaine royal français. Sans parler de la Vallée des rois, celle de la Loire qui compte parmi les châteaux et les résidences prestigieuses des rois: Chambord, Amboise, Chenonceaux,...
A la fin du XVIII° siècle, ces territoires se sont convertis à la Révolution française, ont adhéré au républicanisme et ont formé le bastion républicain radical-socialiste du Midi rouge.

Nous comprenons que tout découpage nouveau suscite des insatisfactions, mais force est de constater que là, l'illogisme a dépassé l'intérêt général et le bon sens. Soit d'unir le Centre aux Pays de la Loire, d'unir le Poitou-Charentes et le Limousin à l'Aquitaine ou bien encore le Poitou-Charentes demeurant région à proprement parler avec pour ajout la Vendée et le Limousin à l'Aquitaine.
Nous avons constaté que les Pays de la Loire préféraient la fusion avec la Bretagne. Nous en avons pris acte. Après tout, Nantes est la métropole polarisante du Mans, Angers , La Roche sur Yon et Laval, tout en demeurant polarisante pour le sud-Ille et Vilaine et l'est du Morbihan. Nantes est tout de même la capitale ducale bretonne et fut la capitale de l'Etat indépendant et souverain de Bretagne.

Ce qui veut dire qu'il restait la possibilité de fusionner seulement la région Centre avec Poitou-Charentes. Nous aurions compris ce choix.
Quel est le sens de cette région immense? Où aurait-on mis la capitale de région? Poitiers? Tours? Alors que nous demandons une liaison depuis des années , une liaison Paris-Orléans-Bourges-Clermont et Paris-Limoges-Poitiers ainsi que Limoges-Bordeaux dignes de ce nom. Certes les crédits manquent, nous le comprenons, mais nos régions perdent du terrain et cela pèse sur l'économie.

Nous avons pourtant des régions riches, l'agriculture, l'élevage, des villes aux tailles respectables, une densité relativement correcte. Mais nos régions sont marquées par le départ quand on veut trouver un travail de service bien rémunéré, du fait que nos espaces de vies, les villes moyennes ne soient pas suffisamment autonomes économiquement.

Nous demandons un vrai girondinisme, pas une assistance de l'Etat, par l'Etat et pour l'Etat. Nous demandons une capacité de forger nos moyens de vie, de pouvoir lever l'impôt (en concertation nationale des régions et avec une vraie péréquation).
Faire une région aussi grande veut dire que l'Etat serait intervenu directement. En gros, cela veut dire qu'il aurait fallu créer des "districts" régionaux dans la nouvelle grande région: quelle en aurait été l'utilité? Tout ça pour ça?

C'est pourquoi, nous avons pris la décision de partir. Nous annonçons notre propre réforme territoriale. Nous gardons nos trois régions au sein de l'Archiduché du Médian! Parce que ces régions ont la taille minimale à l'échelle européenne.
Nous annonçons un caractère fédéral pour l'Archiduché du Médian: un gouvernement fédéré par région, avec un Parlement régional fondé sur les départements. Nous annonçons que le chef de l'Etat, l'Archiduc ou l'Archiduchesse (résidence à Poitiers), sera élu(e) par le Congrès fédéral du Médian sans aucun pouvoir. Notre régime sera donc une monarchie parlementaire élective avec pour chef de l'exécutif, la ou le Premier-Ministre responsable devant le Congrès fédéral (qui sera situé à Tours), élu par scrutin de liste à deux tours, à la proportionnelle partielle (comme en Allemagne).

Nous proclamons enfin, comme langues co-officielles: le français (langue de travail et de communication), l'oïl berrichon, le poitevin-saintongeais et l'occitan limousin langues régionales (le français demeurant la langue générale de l'éducation) qui seront apprises à raison de deux heures par semaine de l'élémentaire au baccalauréat.

Nous porterons dans les prochaines semaines, notre candidature à l'Union européenne et bien évidemment nous gardons l'euro.

La décision d'indépendance sera ratifiée par référendum. Nous avons pris contact avec le président de la République française qui rendra au Médian sa première visite officielle. Suivie de celle d'Angela Merkel, chancelière de la République fédérale allemande. Les forces militaires seront assurées par une communauté franco-germano-britannique de la Défense.

Nous accordons au président de la France, le titre honorifique de Marquis et co-Archiduc, cela lui fera un titre de plus, avec celui de co-Prince d'Andorre et de Chanoine du Latran! De même que nous accordons à l'ancienne présidente de région Poitou-Charentes, le titre honorifique de Baronne sérénissime, du aux services qu'elle a rendus à sa région!

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