A PROPOS

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dimanche, février 27, 2011

L'espoir / "Al °amal" dans les pays arabophones et l' Iran

Les dictatures nous donnent l'effet de tomber ou du moins de vaciller les unes après les autres, de l'autre côté de la Méditerranée. Ce n'est bien-sûr pas un mouvement qui se produira en deux ou trois mois, qui plus est dans tous les pays de la région mais force est de constater qu'il s'agit d'un irrésistible séïsme. La peur n'étrangle plus les peuples de ces pays et le déclic tunisien joue le rôle d'épicentre de l'onde de choc. S'en est suivi l'Egypte un mois après puis maintenant la Libye. L'actualité immédiate en Libye fait peur et savoir que Kadhafi bombarde les populations est suffoquant. Espérons que cela se règle assez vite, car à ce jour , on parle déjà de plusieurs milliers de morts.
Sans vouloir tout amalgamer,il semble que l'on a tout les éléments pour parler de crime contre l'humanité, cela fait penser aux attaques par arme massive des Kurdes d'Irak par Saddam Hussein. Toutefois l'espoir m'est apparu, ce soir, au journal de France 2, en voyant cette femme libyenne organiser, dans une sorte de salle des congrès à Benghazi, les débats de l'après Kadhafi.Le tout dans un anglais impeccable. Qui a dit que les peuples arabes étaient incultes, soumis etc...? On est en face de peuples de plus en plus polyglottes, informatisés, éduqués, la base en somme pour le développement. Restait la démocratie, qui près de 14 ans après un rapport du PNUD, était le dernier maillon nécessaire pour le vrai développement. Le développement durable ou soutenable comme on dit (l'aspect social comprend bien évidemment la liberté). La démocratie amène donc le développement économique et non le contraire. La dictature c'est d'office la soumission et la chape de plomb.
Trop de savoir représente pour ces dictatures le poison le plus redoutable.

On en vient aux prémices de ces révolutions et révoltes:l'Iran. En 1979, la révolution contre le shah se faisait étrangler par les mollahs, fanatiques du pouvoir absolu. 2010 aura sonné le glas de la confiance dans le régime. Même les populations plus modestes et souvent plus conservatrices, qui soutenaient encore le régime, ne le soutiennent plus, car dégoûtées par l'immense corruption des mollahs. Or le régime a misé à fond sur l'éducation, y compris des filles,au point de les voir majoritaires à l'université. Ce long processus a commence en 1998 avec l'élection de Mohamad Khatami à la présidence. La population est de loin , avec la Tunisie , la plus laïcisée de la région.Les jeunes ne jurent que par les Etats-Unis ou l'Allemagne,la littérature russe ou française.
Ces pays semblent construire un équilibre entre démocratie et islam,liberté dont celle des moeurs et continuïté sur le modèle turc. Défi de taille mais tout à fait envisageable pour l'ensemble des pays de la région.
Et voir trois pays limitrophes (Tunisie, Libye,Egypte) libérés ou à la veille d'être libérés, on se met à rêver d'un embryon de marché commun arabe, où le tertiaire tunisien, l'argent du pétrole libyen et la situation de plaque tournante de l'Egypte dessineraient un trio tout à fait complémentaire.

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