J'ai fait la démarche de reprendre à zéro mes attentes, mes attendus dans ce Congrès particulier d'Aubervilliers, à l'allure de Congrès d'Alfortville (congrès de la SFIO de 1969), après une si grande déception, programmée, assurée , prévisible aux Présidentielles et aux Législatives (ce depuis un an auparavant, à la fin de l'automne 2016, en tout cas me concernant, vu que je commence à avoir l'habitude de l'analyse politique).
Je suis parti avec mon calepin et les feuilles blanches, pour essayer de comprendre, de rassembler les idées et les perceptions dans mon esprit, mais avec la ferme conviction depuis la victoire aux Primaires 2017 de Benoît Hamon, qui a poussé ma réadhésion au Parti Socialiste, qu'il fallait refonder , même "refondre" tel un bijou: on garde le métal mais on en fait autre chose, de ce Parti.
Je suis toujours persuadé qu'il faudra arriver au 3e Parti de l'Histoire de l'obédience socialiste, car le Parti d'Epinay ne peut plus "être au monde" (plus de Dasein possible) , tel quel, en tant que tel.
Avec ma démarche fondée sur le Doute, le soupçon du chercheur d'or qui sonde la montagne, je n'ai pas voulu emmener avec moi d'axiomes préconçus, si ce n'est bien-sûr la volonté pleine et entière de justice sociale et de refus de la pensée libérale.
La lecture des quatre textes, m'a convaincu que l'on peut tous travailler ensemble. Même mon scepticisme face à la démarche de Stéphane, trop pro-macronien à mon avis, s'est un peu amenuisé.
La permanence (et c'est une qualité) de conviction d'Emmanuel Maurel, et du courant aussi vieux que le socialisme social-démocrate façon marxienne (dernier tiers du XIX° siècle) existe, me fait dire qu'ils sont des vigies essentielles, quand certain(e)s de nos camarades seraient tentés par le centrisme et le libéralisme.
J'ai retenu deux choses de cette phase de pré-Congrès: de la part de Luc Carvounas, que la Première Gauche et la Deuxième Gauche peuvent travailler ensemble en cohérence, sans se marcher dessus;
de la part d'Emmanuel Maurel, que sans étouffer la Deuxième Gauche, la Première Gauche doit retrouver son primat.
Il m'est donc apparu à la lecture du Texte de Luc Carvounas et des autres signataires, que ce texte était la pierre angulaire du Congrès, et que cet opus assurait la réunion des deux gauches, tout en assurant un primat de la Première Gauche (primat ne devant pas être hégémonique, oh non, mais pour être précis, devant précéder, dans le sens de "primus" en latin, "le premier").
La personnalité de Luc Carvounas, de plus en plus , a infusé dans la socialosphère, depuis la rentrée d'automne. Luc Carvounas porte une démarche sincère, il a reconnu, en s'investissant dans la campagne de Benoît Hamon, son tournant alors qu'il n'attendait rien en retour (la gauche allait perdre en 2017, à coup sûr, c'était l'évidence).
En septembre, Luc Carvounas n'a pas voté la confiance à Edouard Philippe et donc Emmanuel Macron, car c'était et c'est le même scénario que MM Chirac et Raffarin: on prend le vote "d'union nationale" mais on sert uniquement sa famille politique: la droite et le centre-droite. Oui Emmanuel Macron est de droite et son but est de faire plaisir à son camp en priorité: les catégories aisées, le grand patronat. La Bourgeoisie, quoi! , pour reprendre la terminologie classique du socialisme.
Luc Carvounas me parait être la bonne personne en mesure de rassembler les socialistes avec son Texte d'orientation. Ce dernier est cohérent et il représente une boussole acceptable aussi bien pour la gauche du Parti que pour sa droite. Luc Carvounas reprend la logique mitterrandienne (hors 1982) et jospinienne et pourra refermer cette fameuse Parenthèse de 1982, sans être démagogique ou sans être un grand rêveur.
Parce que le socialisme c'est concret, c'est le coeur et l'écoute des classes populaires et moyennes. Le "Progrès partagé" est une voie possible vers ce chemin!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire