Le 8 novembre 2011 sera à marquer dans les livres d'histoire italienne, le président de la République Italienne, Giorgio Napolitano annonce lui-même le départ de Silvio Berlusconi de la présidence du Conseil. Silvio Berlusconi présente sa démission le 12 novembre 2011. Tout ceci en raison de la situation financière de l'Italie et de la pression opérée par les milieux spéculatifs et les agences de notation.
Depuis cet été, l'Italie a perdu son triple A et se voit depuis quelques temps payer des intérêts de 6%, ce qui est beaucoup. Pourtant ce pays est dôtée d'une richesse industrielle sans commune mesure au nord et au centre: grande industrie (Turin,Milan, région de Venise,...) avec l'automobile, le raffinage et une industrie plus diffuse dans les villes moyennes avec des entreprises familiales moyennes exportatrices. C'est la partie sud de la "mégalopole" européenne, la zone économique la plus riche au monde. Il est vrai que le midi est moins riche, hormis la région des Pouilles et que l'économie informelle soutenue par les milieux criminels y est répandue.
On est donc étonné, si on reste rationnel de cette attaque spéculative. Cela prouve que les milieux financiers ne sont pas dans l'économie réelle et qu'ils se fichent des peuples, voulant instaurer, sans que l'idée de complot m'effleure, "une dictature rampante" (Julien Dray, Parti Socialiste, à propos des agences de notation) qui veut remplacer le vote par la pression sur les gouvernements (idée défendue à juste titre par Benoît Hamon, Parti Socialiste, "Tourner la page"). Après José Socrates (Portugal) devant démissioner par qu'ayant perdu sa majorité contre son plan d'austérité, Georges Papandréou la semaine dernière pour les mêmes raisons, Silvio Berlusconi est aculé à la même situation.Cela commence à faire beaucoup...
Mais que dire de ces plans d'austérité qui font serrer la ceinture de ceux qui sont toujours sollicités à payer: les classes populaires et moyennes tandis que les classes très aisées et les milieux financiers se voient octroyer des cadeaux fiscaux et des restructarions bancaires sans peu ou pas de compensations. Une vraie honte et un vrai scandale.
Mario Monti l'ultralibéral, ancien commissaire européen qui a voulu privatiser tous les Services publics devrait remplacer S.Berlusconi. L'image va changer, on va passer d'une image ultra scandaleuse fait de machisme mal placée et d'une réputation italienne mondiale salie au rigorisme lombard façon rhénane. Mais pour quelle politique??
Là est la question. Espérons que cet élan de gauche né ces derniers temps en Italie, verra la victoire prochaine et durable d'une coalition solide entre probablement le Parti Démocratique (Pier Luigi Bersani), le Parti Socialiste Italien (Ricardo Nencini) et Gauche Ecologie et Liberté (Nichi Vendola, médiatique président de la région des Pouilles) pour une vraie politique de gauche, de relance de la croissance, d'assainissement de la situation dans le sud, d'industrialisation dans ces régions méridionales, mettre l'accent sur les questions cruciales italiennes: l'accès à la santé et la rénovation des services hospitaliers, refonder l'école et revaloriser vraiment les professeurs et bien-sûr mener une politique d'accès au logement public. Tout en veillant à un certain équilibre financier.
Ainsi une alternance possible en Italie, en France et en Allemagne permettrait également une relance de l'Europe, plus que nécessaire.
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