François Hollande, candidat du PS et du PRG a présenté lors d'une conférence de presse, aujourd'hui 09/11/2011, 9 propositions pour la régulation et une vraie politique de l'emploi. François Hollande a d'abord longuement énoncé un réquisitoire sans appel de la politique libérale et spéculative qui a amené à la crise mondiale, la plus importante depuis 1929.
Ensuite , le candidat de gauche a présenté, échelle par échelle (mondiale, européenne,française) des propositions donnant un cap sur la longue durée et inscrivant son objectif dans celui d'un projet de transformation.
Au niveau mondial, F.Hollande veut réglementer les hedge funds et les produits dérivés afin qu'ils ne servent qu'à la couverture contre la volabilité monétaire. C'est-à-dire qui neutralisent la concurrence des monnaies et donc le dumping monétaire/fiscal/social; interdire l'utilisation de hedge funds et n'importe quelle collaboration avec les paradis fiscaux pour les banques françaises. La France s'inscrit donc comme pays pionnier pour une autre économie.
F.Hollande veut instituer la taxe sur les transactions financières de 0,05% sur chaque transaction, ce qui rapporte plusieurs dizaines de milliards d'euros et le faire en France DES l'été 2012.
De plus le candidat socialiste veut agir sur la réforme du FMI pour imposer un rapport de force (européen et 1ere étape franco-allemand) face à la Chine contre sa politique déloyale du yuan gelé par le Parti Communiste Chinois, ainsi que le pillage organisé par les entreprises chinoises toutes contrôlées par le Parti Communiste Chinois.
Enfin le G8 doit avoir comme mission première la régulation financière, le G20 de favoriser l'emploi et la croissance redistributrice, le FMI d'être le gendarme des monnaies. Un organisme coordinateur chapeautant ces 3 axes sera crée.
Au niveau européen, F.Hollande a fustigé l'impuissance volontaire des gouvernements de la droite européenne, majoritaire, dans les pays de l'UE. Rien n'a été fait et le G20 est bien G.VAIN, à mettre à l'ardoise des échecs de N.Sarkozy. Il est plus que temps de mettre fin à cette absence de volonté coupable des dirigeants européens face aux marchés sacrés rois par Merkel, Sarkozy, Barroso...
Pour François Hollande le mal a été de pas agir sur les moyens européens consacré au fonds européen de sécurité financière: F.Hollande propose de le dôter davantage, donc d'arrêter l'égoïsme européen du "I want my money back". Il est fini le cloisonnement des pays pour le chacun pour soi et SANS l'aide de la Chine, ce qui mous met/mettrait des boulets aux pieds pour longtemps...
F.Hollande constate le dogmatisme de la Banque Centrale Européenne qui ne pense qu'à l'orthodoxie libérale (ne pas financer les Etats pour l'investissement qui serait le mal absolu...foutaise!), donc la BCE doit intervenir auprès des Etats pour leur prêter à taux très faible et les protéger contre la spéculation mondiale.
S'attaquer aux Etats c'est s'attaquer aux sociétés, c'est un trouble à l'ordre public.
Bien évidemment, la création d'eurobonds (euro-obligations), cad des bonds d'emprunts européens auprès des entreprises européennes pour financer l'investissement en Europe. L'investissement est le pilier d'une économie qui forme, achète les infrastructures nécessaires, augmente les salaires. Tout simplement, c'est la base de la croissance. Alors arrêtons avec ce tabou de l'investissement parce que c'est une dette supplémentaire. Ne pas préparer l'avenir est un crime moral et de logique.
Tout ceci suppose une vraie gouvernance de la zone euro, en finir avec le millefeuille technocratique insupportable, surtout pour faire une politique libérale d'austérité et de cadeaux aux riches!
Ainsi, le président du Conseil européen sera aussi président de la Commission européenne et d'ECOFIN (conseil des ministres de l'économie et des finances, conseil thématique primordial de l'UE). Cette présidence unifiée doit s'inscrire dans la logique d'un Trésor public européen: un commandement politique sur les outils financiers publics européens, cela veut dire concrètement la surveillance des marchés (transparence des transactions européennes donc à terme fin du secret bancaire en Europe) et assurer la politique de croissance (investissements et emprunts.
Au niveau français, en s'appuyant sur le Projet socialiste, qui vise un équilibre: 50% pour la réduction de la dette et des déficits, 50% pour les investissements (rappelons que pour la droite c'est tout pour la dette et la stagnation des investissements). F.Hollande veut redonner de l'air et de la marge de manoeuvre à la France en supprimant le Paquet fiscal et en faisant la révolution fiscale (plus progressive et plus redistributrice) et bien-sûr la clé c'est l'INVESTISSEMENT.
On ne peut plus éviter une vraie politique de croissance, alors que nous risquons moins de 1% pour 2012. Cela passe par cette priorité économique des investissements: les PME d'abord, la réindustrialisation (en lançant des programmes publics, en aidant les entreprises fragiles, en leur permettant le virage soutenable et propre avec la Transition énergétique)et redéployer tous les moyens possibles pour cette croissance. A savoir le soutien au bâtiment (en outre on manque d'un million de logements dont les logements publics), l'affectation de l'épargne vers les PME et les investissements, redonner de vrais moyens financiers et techniques à la formation/éducation/recherche.
Enfin pour favoriser les prêts aux entreprises et aux projets bien étudiés, mais boudés par les banques, une séparation entre banques de dépôt et de crédit (séparer les branches commerciales et de prêt) pour faire le ménage dans ce monde bancaire ingrat que l'on a sauvé. Maintenant c'est à nos conditons qu'il va se plier! Bienvenue dans le monde de l'économie réelle.
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