Le 1er tour des cantonales a été marqué par deux faits importants: l'abstention à près de 70%, ce qui est énorme et la stabilisation du Front National qui certes fait un peu moins de voix qu'en 2004 mais qui s'ancre dans la vie politique, à un niveau assez haut. Doit-on en tirer la conclusion que 15 à 20% du pays serait raciste? Non, pas à ce niveau là. Ce qui semble clair, c'est que les électeurs ont en marre de la forme ancienne de la politique. Trop hiératique, trop venue d'en haut.
Les gens veulent du concret: "comment on crée des emplois non-précaires?, comment on réhausse les salaires? comment on répond à l'insécurité sur les personnes?" Et à cela s'est rajouté, "comment on pense notre modèle de production et d'énergie pour le futur ?"(suite à l'accident nucléaire de Fukushima , au Japon).
La deuxième chose c'est que l'abstention est assumée,c'est un acte politique, un ras le bol (comme d'ailleurs le vote FN qui est un parti anti-système), il faut prendre en compte ce ras le bol, car cela veut dire quelque chose sur les réponses qu'on doit apporter.
Et nous, depuis des mois et des mois, à gauche, on faisait quoi?: on se chamaille au PS, "primaires de confirmation ou de choix," l'impression que Jean-Luc Mélenchon qui tape plus sur le PS que sur l'UMP (même s'il peut y avoir des raisons de critiquer le PS), les Verts qui font des siennes au Conseil régional de Rhône-Alpes alors qu'ils gèrent avec le PS et le Front de Gauche la région.
Dimanche, un premier pas vers le besoin d'union de la gauche, malgré nos différences, a été marquant, avec Martine Aubry (PS), Cécile Duflot (EELV) et Pierre Laurent (PC).
Maintenant il nous reste l'impérieuse nécéssité d'élaborer ensemble un projet , un pacte gouvernemental et législatif réglo, loin des rivalités, des volontés d'hégémonie et des chantages. Nous avons les cartes en main, à nous de les utiliser.
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