J'ai soutenu François Hollande depuis la fin 2009 et je ne le regrette pas. Il était pour moi le seul capable de gagner l'élection présidentielle à l'époque, de battre Nicolas Sarkozy. Car je ferai toujours ce choix: plutôt la gauche que la droite, même si elle me déçoit, car la droite ne me déçoit pas, elle ne convient juste pas (même s'il y a des personnes de bonne intelligence à droite, la droite est plus libérale, plus néoconservatrice et moins écologiste que la gauche).
C'est vrai, depuis 2013, je suis quand même déçu du premier mi-bilan gouvernemental, à part le mariage pour tous et la consolidation de l'école (formation de l'ESPE, davantage de postes au concours), je ne vois que peu de résultats et d'avancées majeurs.
Je ne jette évidemment pas le bébé avec l'eau du bain, le CICE n'est pas une mauvaise idée, encore faut-il le cibler sur les PME, parce que ce sont elles qui vont créer des emplois en priorité, quand elles auront de la trésorerie et que le marché va reprendre. La conjoncture économique est vraiment compliquée, alors que depuis 1,5 an, l'économie mondiale reprend, le gouvernement, vues les difficultés de la France a du mal à redonner du souffle aux structures de l'économie française (ce qui se comprend). A noter que Lionel Jospin avec les 35h a su faire fructifier les 2% de croissance mondiale en 4% de croissance française. Il fallait certainement travailler sur l'offre. Il fallait aussi investir, tout en faisant attention (relativement) au déficit.
En clair, nous pouvons jouer sur 10 à 15 milliards d'euros (pas plus) pour faire nos choix d'investissements.
Et donc depuis 2013, je suis en introspection, je me demande comment on pourrait changer le logiciel poussiéreux du PS des années 80 toujours ou presque à l'aiguille coincée sur le Tournant de la rigueur de 1983 (sauf sous la bonne parenthèse Jospin et de la Gauche plurielle) et le fait que la Bataille culturelle de l'Ecole de Chicago (Hayek, Thatcher, Reagan...) aurait gagnée sur celle de Keynes et de la Société de Transformation sociale (véritable troisième voie entre le social-libéralisme et le dirigisme étatique à la communiste). Non bien-sûr que non que la Bataille culturelle n'est jamais perdue, c'est un combat de tous les jours, à renouveler à chaque génération. Comme on renouvelle le combat pour la République, la Liberté, l'Egalité, la Solidarité et la Laïcité! Je connais Yann (Galut) depuis plusieurs années, je le suivais de loin depuis son premier mandat de député de 1997 à 2002, sous Jospin d'ailleurs. On s'est rencontré au cours du Débat pour le Programme socialiste et j'apprécie son franc parler, son volontarisme et son attachement aux valeurs de gauche (la liberté+ l'égalité côté à côte, l'importance de l'école, le service public de santé pour tous, la lutte contre toutes les discriminations, le droit des territoires ruraux au dynamisme, la nécessité de porter un discours de justice sociale et fiscale dans le débat socio-économique). J'ai vraiment apprécié quand Yann a pointé du doigt l'immensité de la fraude fiscale à l'étranger,...
De fil en aiguille Yann discutant avec tout le monde qui veut prendre part au débat, a rencontré Alexis (Bachelay) puis Patricia (Schillinger) qui ont fondé La Gauche forte, puis enfin Karine (Berger) et Valérie (Rabault) qui ont fondé avec Yann et Alexis "Cohérence socialiste" .
Alexis a toujours mis l'accent, entre autres, sur l'égalité entre les territoires, qui assure la notre cohésion (et donc résout le problème de la "fracture territoriale").
J'ai entendu parler de Karine et de Valérie, la première fois, à l'occasion de la sortie de leur livre "Les Trente Glorieuses sont devant nous", démontrant que le keynésianisme volontariste était encore possible dans l'économie mondialisée des années 2010 en France, en Europe et partout dans le monde. Karine et Valérie sont elles-mêmes devenues députées, tout comme Yann et Alexis et ont mis en avant la nécessité de dégager une marge de manoeuvre financière, malgré tout, malgré la nécessité de faire attention au déficit. Karine , tout comme Valérie ont montré que le CICE était mal ficelé et mal ciblé. Karine a travaillé sur la Loi bancaire et Valérie, une fois que Christian Eckert est devenu secrétaire au budget, a été investie de la présidence de la Commission des finances à l'Assemblée.
Nos quatre députés ont soulevé des débats importants et ils ont réussi à rassembler des anciens soutiens d'Arnaud Montebourg, tel qu'Arnaud Leroy et une ancienne ministre, proche de Ségolène Royal, Dominique Bertinotti lors de la constitution de la motion D: "La Fabrique socialiste" pour le Congrès PS de Poitiers (2015).
Je soutiens la motion "La Fabrique":
-parce que je suis pour une politique de l'investissement, en même temps que celle de l'offre
-parce que c'est une motion qui porte haut, à travers ses porte-paroles la rénovation des institutions insistant sur le débat parlementaire (parlementarisme) et affirmant le non-cumul des mandats
-parce que le keynésianisme est bien notre bataille culturelle
-parce que l'écologisme pour vrai (transition écologique) doit être notre nouveau logiciel économique
-parce que nous n'avons pas peur des valeurs de gauche: le socialisme et la social-démocratie de gauche (comme l'aile gauche du Parti social-démocrate suédois, par exemple)
-parce que nous souhaitons enfin et sincèrement une organisation plus horizontale au PS, qui se sert des forces militantes et des élus pour forger nos idées (et non des références à Thatcher,...)
-parce que finalement le centre du Parti, à la fois social et bien à gauche et en même temps conscient des réalités du monde a toujours été le coeur du Parti (et non le social-libéralisme ou le "y a qu'à")
JE SOUTIENS LA MOTION D, POUR UNE SOCIETE DE TRANSFORMATION, POUR UN SOCIALISME ECOLOGISTE!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire