A PROPOS

Je suis de gauche depuis l'enfance.Je suis membre de la CFDT depuis 2008.


dimanche, avril 28, 2019

Grand Est?

Proposition pour un logo provisoire du Grand Est
(Armoiries issues du site "Un blason pour ma région" http://unblasonpourmaregion.over-blog.com/2018/06/grand-est-le-logo-qui-marche-sur-des-oeufs.html )


samedi, avril 27, 2019

Ma lecture des "Leçons du pouvoir " de François Hollande

Critique littéraire politique du livre de :
FRANÇOIS HOLLANDE, Les leçons du pouvoir (2018, 407 pages, éditions Stock)
Ce livre est organisé en 18 chapitres, correspondant à 18 verbes, étant pour François Hollande, le révélateur de ce qu’ont été ses leçons du pouvoir de 2012 à 2017.
Organisation de l’ouvrage
Les 18 verbes sont les suivants (Table des matières) : présider, décider, voyager, faire face, vivre, négocier, choisir, parler, réformer, réagir, regretter, punir, nommer, rompre, faire confiance, renoncer, affronter, espérer
Dans un premier temps, François Hollande explique l’organisation du pouvoir présidentiel en France et des aspects de politique extérieure, avant d’aller dans le vif du sujet, à savoir l’analyse de son quinquennat. De son point de vue, il ne reconnaît comme seule grande erreur, la tentative pour la Déchéance de nationalité pour les bi-nationaux nés en France en cas de terrorisme, après les attentats de Paris en novembre 2015. Il reconnait un problème de forme, d’organisation autour de la Loi Travail, mais pas sur le fond.
Mon analyse
François Hollande estime avoir fait pour le mieux et demande une forme d’indulgence, à savoir de comprendre que ce ne fut point facile et automatique. Cela, on peut lui concéder. Toutefois, je remarque que François Hollande ne comprend pas un certain nombre de choses et il est vrai, de son point de vue, il défend ce qu’a été l’aile droite du Parti Socialiste qui a dominé le Parti après la période jospinienne de 1997 à 2018 pour le moins. Lionel Jospin correspondant à une phase de transition entre un parti mitterrandien, peu à peu ouvert après 1982 aux idées du rocardisme et qui a su dans les années 90 trouver un équilibre en Première Gauche (post-marxiste) et Deuxième Gauche (social-démocratie). François Hollande remet donc toute la faute sur Martine Aubry , Arnaud Montebourg et les frondeurs, alors que le choix des personnes : Jean-Marc Ayrault, Emmanuel Macron, Manuel Valls vient de lui, qu’il avait toutes les mains sur le pouvoir et qu’on ne lui a jamais fait céder, ni pu faire céder sur ses décisions, hormis peut-être et c’est la seule exception, la Déchéance. François Hollande ne comprend pas que la logique de gouvernement à gauche est davantage parlementariste, quand bien même il décide et arbitre à la fin et que toute forme de décision « cheffée », donc monarchisante et en outre pas sur une ligne de compromis Première/Deuxième Gauches ne pouvait pas être acceptée par l’aile gauche du Parti et même une petite partie du centre du Parti, devenu plus droitisante depuis le Congrès de Brest en 1997, a commencé à voir un malaise. Si François Hollande parle d’écologie comme souhait à la fin, il ne remet pas en cause le logiciel économique hyper-productiviste et favorable au libéralisme grand-patronal (c’est cela qui a posé problème pour la Loi Travail). Il en vient, comme il le faisait avant 2012 à commettre des raccourcis simplistes sur les idées post-marxistes dirigistes de l’aile gauche.
Trois éléments parmi d’autres m’ont interloqué :
« Je comprends ce jour-là qu’Emmanuel Macron s’inscrit pas dans l’histoire de la gauche… », page 352, E.Macron a-t-il été jamais de gauche ? Si cela n’était pas clair pour F.Hollande , on comprend le déphasage idéologique de F.Hollande
Et dans le même ordre d’idée, page 356 : « Emmanuel Macron a déjà déclaré sa candidature, Jean-Luc Mélenchon aussi. C’est la certitude pour la gauche d’être éliminée dès le premier tour si j’y vais aussi » On ne sait pas dans la phrase, au niveau du sens, si E.Macron est compris ou non dans la gauche.
Et enfin, page 381 : « Dans ce contexte, la social-démocratie-ou le socialisme, c’est pour moi la même chose comme ces termes l’étaient à l’origine du mouvement ouvrier » ; Oui enfin, sauf que depuis la révision idéologique de Karl Kautsky et de la controverse Jaurès/Guesde, ce n’est plus le cas.