A PROPOS

Je suis de gauche depuis l'enfance.Je suis membre de la CFDT depuis 2008.


vendredi, avril 02, 2010

La gauche est morte en Israël/ The left has been dead in Israel

La photo qui a fait le tour du monde et qui a été récemment prise à Washington, montrant Benjamin Netanyahou, premier ministre d'Israël et Ehud Barak, ministre israélien de la défense, sortant discrètement de la Maison Blanche est symptomatique d'une situation.
Symptomatique de la position délicate actuelle du gouvernement israélien. Symptomatique également de la situation de la gauche depuis des années.
Précisément depuis la défaite du Parti Travailliste en 2001 face à Ariel Sharon, en plein éclatement de la seconde Intifada palestinienne.
La gauche est en effet morte depuis lors. La dernière élection générale à l'Assemblée de la Knesset a vu tomber le Parti Travailliste (Haadouth Haavodah) à un de ses plus bas scores depuis la fondation de l'Etat d'Israël en 1948. Le Parti Travailliste ne correspond qu'à 9,93% des suffrages exprimés contre 35% en moyenne dans les années 60, au plus haut de son histoire.
Le Parti Travailliste a exprimé depuis longtemps parmi ses franges les plus à gauche, le souhait de la création d'un Etat palestinien souverain, sur les bases des frontières de 1967.
Ceci en dépit de l'occupation israélienne des territoires palestiniens à partir de 1967, après la guerre des Six Jours.
Le sionisme de gauche (le sionisme est d'abord une idée de gauche), idée fondatrice qui a amené à la création de l'Etat d'Israël, a toujours prôné le dialogue avec le voisin palestinien. Ne serait-ce qu'en reconnaissant le partage de la Palestine historique en 1947 entre un Etat israélien et un Etat palestinien arabe.
Et bien, depuis 2000, après l'échec du sommet de Camp David II, l'énergie pour une paix juste entre les deux peuples a été totalement délaissée par le Parti. Ce que pense une majorité des électeurs israéliens.
Preuve en est que ces derniers n'ont pas renouvelé leur confiance à la gauche et ont préféré voter Ariel Sharon, Ehud Olmert puis Benjamin Netanyahou, tous à droite et pour une poignée de partis d'extrême droite.

Ce qu'attendent les Palestiniens est une paix qui amène l'indépendance de 100% de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza avec toute la souveraineté à un laquelle un Etat a droit.
Cela veut dire une Palestine avec zéro colonie, une armée souveraine et une souveraineté sur son espace terrestre, aérien et maritime. Le Parti Travailliste ne propose depuis 2001 qu'une indépendance à la souveraineté limitée et avec le maintien de facto des principales colonies cisjordaniennes.
Seul le Meretz, parti israélien de gauche, propose une vraie indépendance, mais il ne représente que 2,95% des voix (soit 3 sièges à la Knesset sur 120 au total).
d'une manière plus large, les sondages qui montrent que la moitié des Israéliens qui sont pour la paix, ne disent pas si cela doit passer par le retrait de 100% des colonies.
Le Parti travailliste est coupable depuis 2001 de s'être inféodé progressivement aux partis de droite. Les gouvernements israéliens de droite, depuis 2001, ont construit le Mur de la honte qui spolie encore plus de terres aux Palestiniens, même si cela a fortement réduit les attentats. Le Parti Travailliste a participé, depuis 2001, à plusieurs de ces gouvernements-là, rappelons-le.
Ehud Barak est actuellement le ministre de la défense de Benjamin Netanyahou, celui qui laisse faire la construction de nouvelles colonies, notamment à Jérusalem est. Pire encore, le Parti Travailliste a abandonné sa politique sociale, alors qu'Israël connait une crise économique et sociale depuis 2000 à cause du conflit.
Les aides sociales ont fortement diminué et les kibboutzim (fermes coopératives) ferment les uns après les autres, alors que c'est le symbole du sionisme de gauche.
Pourtant, les intellectuels et les cinéastes de gauche demeurent vivants et actifs.
Nombreux sont les films qui dénoncent la guerre: La visite de la fanfare , Les citronniers .
Malheureusement,cela n'a que peu d'impact sur la politique gouvernementale et les mentalités. C'est bien désespérant...


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The picture that has toured the world and has recently been taken in Washington, showing Benjamin Netanyahu, Israeli prime minister and Ehud Barak, Israeli Minister of Defence, discreetly out of the White House is symptomatic of a situation.
Symptomatic of the current delicate situation of the Israeli government. Also symptomatic of the situation of the Left for years.
Specifically since the defeat of the Labour Party in 2001 against Ariel Sharon, right out of the second Palestinian intifada.
The left is in fact dead since. The last general election to the Assembly of the Knesset's Fall of the Labour Party (Haadouth Haavoda) to one of his lowest score since the founding of Israel in 1948. The Labour Party represents only 9.93% of the votes cast against 35% average in the 60s, the highest in its history.
The Labour Party has expressed its fringes has long been among the most left, the desire of creating a sovereign Palestinian state, based on 1967 borders.
This is despite the Israeli occupation of Palestinian territories in 1967, after the Six Day War.
Left Zionism (Zionism is an idea first from left), founding idea that led to the creation of the State of Israel, has always advocated dialogue with the Palestinian neighbour. They even recognised the partition of historic Palestine in 1947 between an Israeli state and a Palestinian Arab state.
Well, since 2000, after the failure of the Camp David II, the energy for a fair peace between the two peoples has been totally neglected by the Party. It deals with the same for a majority of Israeli voters.
The proof is that they have not renewed their confidence in the left and have preferred to vote Ariel Sharon, Ehud Olmert and Benjamin Netanyahu, all right and a handful of extreme right parties.

What is expected by the Palestinians is a peace that brings independence to 100% of the West Bank and Gaza Strip with any sovereignty to which a State is entitled.
That means a zero colony-Palestine, a military and a supreme sovereignty over its land, air and sea. The Labour Party is proposing since 2001 that independence with limited sovereignty and the de facto continuation of the main West Bank colonies.
Only the Meretz party in Israel left, offers a real independence, but it represents only 2.95% of votes (3 seats in the Knesset out of 120 in total).
a broader sense, the polls show that half of Israelis who are for peace, do not say if this should go through the withdrawal of 100% of the colonies.
The Labour Party has been guilty since 2001 to have been gradually beholden to right-wing parties. The right-wing Israeli governments since 2001 have built the Wall of shame that robs even more land to Palestinians, although it has greatly reduced the attacks. The Labour Party has participated since 2001, many of these governments, let us remember.
Ehud Barak is currently the defense minister Benjamin Netanyahu, who has left to build new colonies, including in East Jerusalem. Worse, the Labor Party has abandoned its social policy, while Israel knows a social and economic crisis since 2000 due to conflict.
Social aid fell sharply and kibbutzim (cooperative farms) are closing one after the other, whereas it is the symbol of Zionism on the left.
However, intellectuals and filmmakers left still alive and active.
Many films which denounce the war :"the Band's visit" "The lemon trees" ".
Unfortunately, this has little impact on government policy and attitudes. That is so hopeless...