A PROPOS

Je suis de gauche depuis l'enfance.Je suis membre de la CFDT depuis 2008.


jeudi, février 25, 2010

Un débat sans fin: l'indépendance ou non du Québec/An endless debate: independence or not of Québec

La période olympique actuellement ne fait que focaliser ce qui est un débat récurrent au Canada, à savoir le souverainisme et se qui est l'enjeu de fond la question de la francophonie en Amérique du nord.
Donc , il s'agit en fait d'un serpent de mer qui a ses fondements d'aucuns diront légitimes. En effet le Canada et l'Amérique du nord avec les 300 millions des Etats-Unis largement anglophone (même si l'hispanisation est massive et croissante)est un sujet qui fait largement peur aux francophones de cette partie du continent américain.
En somme le rapport est largement inégal,en arrondissant on atteint un rapport de 8 millions de francophones face à une population de 322 millions d'anglophones (ou du moins de non-francophones).
A partir de là, doit-on spéculer sur la mort et l'asphyxie de la francophonie en Amérique du nord? Après tout, les Cadiens de Louisiane, même s'ils ont conscience de leur francophonie et qu'ils survivent tant bien que mal ont été largement anglicisé au cours du XIX et du XX siècles.
Tout d'abord analysons le poids et l'état de l'anglophonie et de la francophonie dans le monde.
L'anglophonie a su avec l'héritage impérial britannique et le poids économique des Etats-Unis s'imposer comme langue commerciale mondiale sur 1/4 du monde et de plus en plus plebiscitée comme langue véhiculaire internationale.
La francophonie, elle après 30 ans de stagnation et de recul symbolique reprend de la vigueur, les étudiants en Amérique latine ou en Europe de l'est s'y remettent, le français et l'image relativement consensuelle des pays ou régions francophones au niveau diplomatique y contribuent (France, Belgique,Suisse,Québec)et l'Afrique francophone, futur vivier de puissances francophones commence à sortir peu à peu du marasme néocolonial et des guerres chroniques (l'union du franc CFA va connaître une croissance de 4% en 2010 malgré la crise et donc en constant développement, même si cela pourrait être largement mieux).
Signe de ce nouveau symbole, l'émergence de France 24, chaîne d'info francophone française, 15 ans après RDI (Radio-Canada)!-qui émet même en 3 langues: français, anglais, arabe-.

Quid du Canada? L'état du français au Québec est tout de même positif, depuis la Loi 101 qui fait du français la langue prioritaire au Québec y compris pour les immigrants.Ce qui n'empêche d'être vigilant.
En effet il y a Québec et il y a les autres Franco-canadiens. Le français recule dans le reste du Canada, surtout dans les provinces de l'ouest. Et justement avant la période olympique, la Fédérations des francophones a du se battre pour que la chaîne CPAC retransmette en français dans les provinces anglophones (le comble alors que la protection du français est obligatoire et constitutionnelle au Canada), sans parler de la cérémonie d'ouverture très peu francophone. Le moins aurait été un 50/50 strict et un ordre de défilement des pays en français pour faire l'équilibre.

Ainsi politiquement plusieurs questions se posent au niveau de la défense du français au Canada et au Québec et donc de la souveraineté.
Le fondement des souverainistes est la défense de la culture et la langue française au Québec parce que si il y avait eu laisser-faire, l'anglicisation se serait produite massivement car ce n'est pas tant l'impérialisme britannique comme le fustigent certains souverainistes mais plutôt le poids de l'anglais américain comme 1°puissance économique mondiale, N'oublions pas que le Canada dont le Québec ont 90% de leur économie liée à celle des Etats-Unis. En clair, les 9 provinces canadiennes ne sont plus ni moins que les 9 Etats nouveaux Etats américains au niveau économique!
Ensuite il y a question des prérogatives politiques selon les niveaux territoriaux, les souverainistes québécois trouvent que finalement le système fédéral actuel est trop centralisateur. Alors se pose la question du fédéralisme peut se voir comme une réunion formelle d'Etats fédérés quasi-indépendants.
En somme seule une indépendance permettrait une politique linguistique et un choix d'organisation territoriale pour les souverainistes (ce qui peut tout à fait s'entendre).

Toutefois l'on se trouve obligé d'émettre quelques nuances, si l'on veut être juste.
En premier lieu, les souverainistes québécois ont tendance à oublier les autres Franco-canadiens. Les Acadiens, Franco-Colombiens, ... ne sont pas du pipi de chat et vivent au quotidien , peut-être même plus encore que leurs compatriotes québécois l'anglicisation forcée, le mépris devant cette "langue inutile" quant bien le rôle international a été précisé supra dans l'article. Eux aussi vivent l'asphyxion, eux aussi ont de la rancoeur et au fond d'eux-même aimeraient l'indépendance de leur région, village ou ville à majorité francophone. Même si chaque franco-canadien a la fierté de sa région et son identité, tous les Franco-canadiens ont en majorité leurs racines comme anciens Français catholiques de l'ouest de la France.

Un argument massif et qui a probablement fait penché la balance lors des référendums sur la souveraineté en 1980 et 1995 c'est comment agir devant la mondialisation si on se sépare du Canada. Certes le Québec est riche et ne deviendrait pas pauvre tout d'un coup s'il y avait l'indépendance. Mais si les pays européens ressentent le besoin de s'unir en Union européenne, comment un Etat de 6 millions d'habitants lui refuserait de fait l'union nord-américaine alors que des grands pays économiques comme l'Allemagne et la Grande-Bretagne ne pensent même pas à quitter l'Union? De plus si les indépendantistes écossais, basques ou autres n'arrivent pas à convaincre leur peuple, c'est exactement pour les mêmes raisons.Et le symbole n'est pas flatteur, un divorce entre deux peuples, ce n'est jamais positif.

Mais alors peut-on sincèrement se contenter du statu-quo, laisser l'équilibre fédéral ainsi, l'état de domination économique de l'anglais? Certainement pas!
La solution réside probablement dans quatre pistes que j'expose:
-la souveraineté doit concerner TOUS les francophones du Canada et c'est un droit des peuples à la reconnaissance (idée de Woodrow Wilson), souveraineté qui passe par le concept très levesquien de souveraineté-association. Oui les Franco-Canadiens seraient indépendants (eux-mêmes réunis dans une Fédération de la Nouvelle France) là où ils sont majoritaires mais oui il y aura maintien de l'union douanière, de l'armée canadienne,de la Sécurité Sociale, ainsi que du socle du dollar canadien mais les Franco-Canadiens seront libres de leurs prérogatives et pourront proclamer la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Le Canada deviendrait donc une fédération très lâche des nations québécoise, amérindiennes, anglophone,acadienne et autres franco-canadiennes
-la proclamation de la République au Canada et bien-sûr pour les Franco-Canadiens car à quoi sert cette vieillerie institutionnelle, franchement on se le demande?
-la reconnaissance du français langue officielle dans les provinces anglophones ainsi que de l'enseignement obligatoire et renforcé du français car c'est indispensable que les autres nord-américains canadiens connaissent l'autre langue.
-l'entrée du Québec et du reste du Canada dans le marché commun européen et sud-américain pour diversifier l'économie canadienne.

Pour compléter, il serait bon que l'Etat de Louisiane reconnaisse le français comme co-langue officielle et permettent l'enseignement en français ou au minimum 50/50 français-anglais pour tout les Louisianais et immigrants. La question de la reconnaissance de l'espagnol aux Etats-Unis sera certainement une question dans le futur.
Cet article va tout de même plus loin (et est plus argumenté et nuancé) que la sortie de Lucien Bouchard, non?


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The Olympic period currently only focus on which is a recurring debate in Canada, namely sovereignism and that is the issue of the substantive issue of Francophony in North America.
So it is actually a ever-recurring issue which has its legitimate foundations. Indeed Canada and North America with 300 million of U.S people, largely English-speaking (although Spanish-speaking people is massive and growing) is a subject that is largely fear of speaking to that part of the American continent.
In short, the report is largely unequal, rounding it reached a ratio of 8 million French speakers face to a population of 322 million English speakers (or at least non-French speakers).
From there, should we speculate on the death and asphyxion of Francophony in North America? After all, the Cajuns of Louisiana, even if they are aware of their Francophone identity and survive as best they have been largely anglicised during the nineteenth and twentieth centuries.
First let's analyse the weight and condition of the Anglophone and Francophone worlds.
Anglophony has, with the British imperial legacy and the economic clout of the United States itself as the world business language,1 / 4 of the world and increasingly acclaimed as the international lingua franca.
Francophony, itself, after 30 years of stagnation and decline, knows symbolic rebounding, students in Latin America or Eastern Europe study it again more and more, as the image and relatively consensual of Francophone countries or regions in diplomatic contribute to its certain success(France, Belgium, Switzerland, Québec) and French-speaking Africa, the future pool of French-speaking forces began to emerge gradually from neocolonialism and chronical conflicts(the union of the CFA franc will grow by 4% in 2010 despite the crisis and therefore in constant development, although it could have been wider).
Reflecting this new symbol, is the emergence of French-speaking "France 24" news channel , 15 years after RDI (the one of Radio-Canada)!-which makes even 3 languages: French, English, Arabic-.

What about Canada? The status of French in Quebec is still positive, since Bill 101 which has made French the priority language in Québec including regarding the immigrants.This is not preventing from being vigilant.
Indeed there are Quebeckers and other French-Canadian. The French is declining in the rest of Canada, especially in western provinces. And just before the Olympic period, the Federation of Francophones had to fight for the CPAC to retransmit in the English-speaking provinces (it's ironic while the protection of French is mandatory and constitutional in Canada), let's not mention the ceremony of opening of the O.G, with very few French. The minimum would have been a 50/50 regarding the two languages strictly and an order of scrolling for the countries in French to balance.

So many political issues arise in the defense of French in Canada and Québec, and therefore sovereignty.
The basis of sovereignty is the defense of culture and the French language in Québec, because if there was "laissez-faire", anglicisation would have produced massively because it is less British imperialism as some sovereignists proclaim it but rather the weight of American English as 1st world economic power, should not forget that Canada, including Québec have 90% of their economy tied to the U.S.. Clearly, the 9 provinces are more or less than 9 new states U.S. States economically!
Then there is question of political prerogatives as territorial levels, the sovereignists in Quebec feel that eventually the current federal system is too centralised.

So there is the issue of federalism can be seen as a formal meeting of the Federated States,quasi-independent.
In brief, independence would represent the only manner to allow a real language policy and organisational decisions for the territories(which can be quite understable).

But we are obliged to make some nuances, if we want to be fair.
First, the sovereignists in Québec tend to forget the other Franco-Canadian. The Acadians, Franco-Colombian ... are not rubbish thing and daily living, perhaps even more than their fellow Quebeckers,anglicisation and are forced to be disregarded as speakers of " that useless language" ,as well the international role has been stated above in the article. They also live in asphyxion, also have resentment and responsible for themselves would like the independence of their region, town or village as francophone majority. Even if every French-Canadian are proud of their region and their identity, all French-Canadian majority in their roots as former French Catholic from the west of France.

A massive argument and that probably tipped the balance in the referendums on sovereignty in 1980 and 1995 is how to act before globalisation if it separates from Canada. While Québec is rich and would not become poor suddenly if there was independence. But if European countries feel the need to unite in the European Union,
how a state of 6 millions people would refuse a supranational organisation,because of the North American context, while economically larger countries like Germany and Great Britain do not even think to leave the Union? Moreover if the independentist Scottish, Basque and others fail to convince their people is exactly the same reasons.And the symbol is not flattering, a divorce between two people, it is never positive.

But then can we really be content with the status quo, leaving the balance of federal system and the situation of economic domination of English? Certainly not!
The solution probably lies in four axes that I explain:
-sovereignty hast to be applied to all Canadian Francophones and it is a right of peoples to recognition (idea of Woodrow Wilson), sovereignty is through René Levesque concept of sovereignty-association. Yes, the French Canadians would be independent (themselves united in a Federation of New France) where they predominate, but it will be maintaining the customs union, the Canadian military, Social Security and bedrock of the Canadian dollar but the Franco-Canadians will be free of their prerogatives and will be able to proclaim the separation of Church and State.
Canada would become a loose federation of nations of Quebeckers, Amerindian, Anglophone, Acadian and other French-Canadian
-Proclamation of the Republic in Canada and of course for French-Canadians because what is that old institutional, frankly, many wonder?
-recognition of French language in English-speaking provinces as well as compulsory education and reinforced the French because it is essential that other North American Canadian know the another language.
-the entrance of Quebec and the rest of Canada in the European Common Market and South American Common Market in order to diversify the Canadian economy.

To complete it would be good for the state of Louisiana recognises French as co-official language and allows education in French or at least 50/50 French-English for all Louisianans and immigrants. The issue of recognition of the Spanish in the United States will certainly be an issue in the future.

This article goes further than the intervention of Lucien Bouchard (and more argumented and nuanced), does it?

1 commentaire:

Unknown a dit…

Bonjour a vous,

Je trouve votre analyse de la situation du francais tres juste.

Pendant ce temps…

Si vous avez à cœur la langue de Molière, pouvez-vous faire circuler dans votre milieu!
Merci à l’avance!

CENTRE-VILLE DE MONTREAL

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Une anglicisation fulgurante en photos et vidéos.

Déjà un millier de dérogations à la Charte de la langue française!

Et ce ne sont ni des rumeurs, ni des ouï-dire, ni des peurs mal-fondées, ni des épouvantails à moineaux, ni des conclusions théoriques basées sur des rapports de statistiques tronquées produits par l’O.Q.L.F; Ce n’est qu’un constat sur le terrain.
Et comme Paul Watzlawick, philosophe et grand psychanalyste, dit bien dans sa formule: « La déliquescence des cultures précède la disparition des sociétés ».
« Quand nous défendons le français chez nous, ce sont toutes les langues du monde que nous défendons contre l’hégémonie d’une seule. » – Pierre Bourgault

Allez visiter le site web d’Impératif Français pour voir en totalité le millier d’infractions à la loi 101 au centre-ville de Montréal :
http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/articles/2008/montreal-anglais.html

Pour un bref aperçu (si vous manquez de temps), allez visiter ce lien:
http://www.youtube.com/user/montrealenfrancais

Gilles Thompson